Les précipitations

La mesure des précipitations par pluviomètre

  1. Histoire du pluviomètre
  2. Définition et unités de mesure des précipitations
  3. Les principes de la mesure avec un pluviomètre
  4. Contraintes d'installation d'un pluviomètre

Histoire du pluviomètre

La mesure de la hauteur des précipitations peut s'effectuer à l'aide d'un pluviomètre, instrument décrit dans cette fiche. Il s'agit d'un instrument permettant de comptabiliser la quantité de précipitations tombant sur une surface donnée.

D'après un manuscrit rédigé en sanscrit (langue indo-aryenne), la quantité de pluie est mesurée dans plusieurs régions de l'Inde dès le IVe siècle av. J.-C. En Palestine, à partir du IIe siècle av. J.-C., des écrits religieux mentionnent la mesure des pluies pour des besoins agricoles.

Le premier pluviomètre connu date de 1441 et a été trouvé en Corée. Il était en bronze. Un réseau de mesures des précipitations couvrait alors tout le pays et les résultats étaient collectés pour le roi Sejo de Corée.

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En 1639, Benedetto Castelli (1577-1644) effectue sa première mesure de précipitations, souhaitant connaître l'apport en eau d'un épisode pluvieux pour le lac de Trasimène. Il met un peu d'eau dans un récipient en verre cylindrique et repère le niveau correspondant ; il expose ensuite le récipient à la pluie et marque toutes les heures d'un repère le niveau atteint par l'eau.

En 1663, l'Anglais Christopher Wren (1632-1723) construit le premier météographe. Cet appareil enregistre plusieurs paramètres météorologiques, tels que la température de l'air, la direction du vent et les précipitations. Son pluviomètre était constitué d'un entonnoir récepteur et de trois compartiments qui récupèrent chaque heure à tour de rôle les précipitations. Dans le même temps, Wren présente le principe des augets à basculement, dont le mécanisme est encore présent dans les pluviomètres actuels. Le pluviomètre à augets est repris par Hooke en 1670, dans une invention complexe mesurant divers paramètres météorologiques.

Au fil des années, les mesures de pluie se généralisent et les pluviomètres se perfectionnent, bien que les principes de construction n'aient pas beaucoup évolué depuis les premiers. Seules la forme et la dimension du cône de réception (et du récipient de stockage quand celui-ci est distinct) ont changé selon les pays et les époques. En France, l'association météorologique créée par Le Verrier diffuse le pluviomètre « Association ».

Divers pluviomètres enregistreurs ont été inventés : les pluviomètres à augets basculants connus dès le XVIIe siècle, les pluviomètres enregistreurs à flotteurs, utilisés à partir du XIXe siècle, et les pluviomètres à balance.

Les postes du réseau complémentaire de Météo-France sont encore équipés de pluviomètres à lecture directe. Ces pluviomètres sont composés d'un cône de réception, d'un réservoir et d'une éprouvette. Pour la mesure, l'eau recueillie dans le réservoir est transvasée dans l'éprouvette graduée si celui-ci n'est pas gradué. Les précipitations solides (neige, grêle, grésil…) sont mesurées après fusion.

 

Les pluviomètres enregistreurs actuels comportent deux augets de petite taille dont la contenance est équivalente à 0,1, 0,2 ou 0,5 mm d'eau. La quantité de précipitations est mesurée par le nombre de basculements effectués par les augets, détecté par un système mécanique ou optique.

 

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Photo 1 : pluviomètre à lecture directe © Météo-France
Photo 2 : pluviomètre enregistreur de type Précis mécanique. © Météo-France